CUISINER UN BANH CHUNG
Ce gâteau exige une longue préparation. C’est souvent en famille qu’il se prépare. Il faut tout d’abord laver et laisser tremper le riz pendant une bonne nuit : minimum 12h. Dans un second temps il faut préparer la garniture :
– Découper la poitrine de porc en un cube de 4-5 cm pour la version Nord ou en lamelles pour la version sud vietnamienne.
– Assaisonner la viande avec une marinade au nuoc mam, sucre, poivre, sel.. et la conserver au frais
– Faire tremper les haricots mungo pendant minimum 2h et les décortiquer pour les cuire. Les écraser ensuite pour former deux boules aplaties.
C’est à cette étape que les divers ingrédients des différentes versions sont incorporés. Par exemple au sud, on ajoute de l’oignon vert dans la purée, ou on remplace les haricots mungo jaunes par des haricots noirs.
L’assemblage des ingrédients est plutôt simple. Il faut disposer 4 feuilles de dong (qui peuvent être remplacées par des feuilles de bananier) à plat et placer au centre la moitié du riz gluant, puis une boule d’haricot mungo, la viande, l’autre boule, et enfin recouvrir le tout avec l’autre moitié de riz.
Puis vient le moment du pliage des feuilles avec l’aide de 4 ficelles. Elles enrobent le tout pour donner la forme particulière du Banh chung (ou Banh tet) ainsi que son étanchéité à la cuisson. Cela peut paraître un peu long au premier abord mais une fois le coup de main pris, ça se fait relativement vite !
Et pour finir la cuisson. Les Banh chung sont traditionnellement cuits dans l’eau bouillante pendant au moins 8 heures durant lesquelles il faut veiller à ce que le niveau de l’eau reste correct. Pour une cuisson plus facile, certains le cuisine à la vapeur dans du papier aluminium.
Ce sont les feuilles de dong qui confèrent au Banh Chung sa couleur verte en surface mais celle-ci peut être accentuée par l’ajout d’extrait de pandanus dans l’eau de trempage du riz.
Quelques jours avant le Têt, les familles vietnamiennes se réunissent souvent pour faire ensemble des Banh Chung. Et après ces longues péripéties pour les confectionner, elles se l’offrent entre elles pour se souhaiter « phúc l ?c th ? » (bonheur, prospérité et longévité) et en disposent un sur l’autel familial des ancêtres comme signe de gratitude envers eux.